Une IRM, imagerie par résonance magnétique, est un examen radiologique utilisant un champ magnétique de grande puissance.
Cette technique non invasive et qui ne repose pas sur l’exposition à des radiations est particulièrement utilisée pour visualiser et examiner les tissus mous, le cerveau, la moelle épinière, les muscles, les articulations et les organes internes.
L’IRM cardiaque permet de détecter de manière précoce les problèmes de cœur, et en particulier les zones qui souffrent d’un manque d’oxygène.
A savoir : Une IRM clinique (à 1.5 Tesla) est 30 000 fois plus puissante que le champ magnétique terrestre !
Le scanner et l’IRM, quelles différences ?
Le scanner et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) sont deux technologies d’imagerie médicale. Mais leur principe est un peu différent. L’IRM utilise un champ magnétique et des ondes radio, pour restituer des images, là où le scanner va s’appuyer sur des rayons X. L’IRM va aussi généralement être utilisée pour aller chercher des images plus fines et détaillées.
Comment fonctionne une IRM ?
Dans l’eau et les tissus qui composent notre corps se trouvent des atomes d’hydrogène en grande quantité. Leur noyau est notamment constitué de protons qui vibrent et s’alignent à l’approche de l’aimant de l’IRM. Une antenne capte ces vibrations à des vitesses variables, selon le type de tissu dans lequel l’atome se trouve. Les signaux émis vont ainsi permettre de créer des images en coupes détaillées de l’intérieur du cœur, qui seront ensuite reconstituées par un ordinateur en deux ou trois dimensions.
Pourquoi passer une IRM ?
Une IRM peut être prescrite pour le suivi régulier d’un patient, pour diagnostiquer une maladie, mais aussi pour évaluer l’efficacité d’un traitement ou assurer un suivi après traitement. Elle vient en complément d’autres examens et permet d’obtenir des images d’une précision supérieure à d’autres examens médicaux.
Comment se déroule une IRM ?
L’IRM est un examen indolore.
Il peut arriver que la réalisation d’une IRM nécessite d’injecter un produit de contraste (le plus souvent à base de gadolinium). Ce produit est injecté par voie intraveineuse et opacifie certains éléments du corps pour les rendre plus visibles. Il permet en particulier de mieux visualiser les inflammations, les cicatrices d’infarctus et autres cardiomyopathies.
En pratique, l’IRM dure 45 minutes. Le patient est invité à retirer tout objet métallique (bijoux, lunettes…), qui peut interférer avec le champ magnétique. Il est recommandé de porter des vêtements n’étant ni noirs ni synthétiques, qui pourraient perturber la prise d’images, et de ne pas avoir mis de pommade sur la zone examinée.
Le patient s’allonge sur une table mobile qui se déplace vers le tunnel horizontal de l’appareil d’IRM, long de deux mètres environ. C’est dans ce tunnel que se trouve l’aimant de balayage produisant le champ magnétique. Dans une salle adjacente, le manipulateur en radiologie effectue l’examen et communique avec le patient via des haut-parleurs.
Des protections auditives peuvent être fournies pour atténuer les bruits parfois assourdissants de l’appareil. Le patient doit rester immobile et retenir brièvement sa respiration.
A l’IHU Liryc, un projet de recherche pour révolutionner l’IRM cardiaque
Porté par le Pr Aurélien Bustin, chercheur à l’IHU Liryc, le projet « SMHEART » vise à révolutionner l’IRM cardiaque en permettant la collecte rapide des images du cœur entier, en un seul clic et en respiration libre, plus confortable pour les patients. Le projet vise également à automatiser l’extraction et l’analyse de l’anatomie, de la fonction et des caractéristiques des tissus cardiaques grâce à l’intelligence artificielle.
Avec SMHEART, plus besoin d’injecter un agent de contraste ni de retenir son souffle, l’IRM du futur est puissante, confortable et complètement automatisée afin d’améliorer la prise en charge des patients atteints de troubles du rythme cardiaque.
Découvrir le projet en version BD : ici
Y a-t-il des effets secondaires après l’IRM ?
L’IRM est sans danger pour la santé.
L’injection du produit de contraste est généralement bien supportée même si elle peut occasionner des effets secondaires. Ils sont le plus souvent passagers et sans gravité : un goût de métal en bouche, quelques nausées, voire des vomissements, une sensation de chaleur, de même qu’un petit hématome lié à la piqûre. Dans certains cas, ces effets secondaires peuvent nécessiter un traitement. Asthme, urticaire ou réactions allergiques peuvent aussi apparaître, de même qu’une aggravation de l’insuffisance rénale chez les patients qui en sont déjà atteints.
Comment se préparer à l’IRM ?
Sauf dans certains cas spécifiques, comme l’IRM de stress cardiaque et qui sont précisés en amont au patient, il n’est pas nécessaire d’être à jeun.
Pacemaker et défibrillateurs
De par l’extrême force de son champ magnétique, l’IRM est formellement contre-indiquée chez certains patients portant des matériels métalliques tels que des stimulateurs cardiaques implantables. Ces derniers pourraient être endommagés ou déplacés.
Si vous êtes porteur d’un de ces dispositifs*, il est essentiel d’en informer le personnel médical. Il saura vous renseigner sur la faisabilité de l’examen.
*pacemakers, défibrillateurs, prothèses, patchs trransdermiques, cathéters, pompes implantables, valves cardiaques artificielles, implants auditifs, neurostimulateurs, …
L’IRM de stress cardiaque, c’est quoi ?
Les artères du cœur se dilatent à l’effort pour l’approvisionner en sang et en oxygène. Lors d’une IRM de stress cardiaque, on va reproduire les effets de cet effort grâce à un médicament, et détecter les rétrécissements de certaines artères.
Comment lire une IRM ?
La lecture de l’IRM peut se faire immédiatement, avec le radiologue. Mais son interprétation peut aussi être plus longue, et dans ce cas le médecin recontacte le patient quelque temps plus tard. Les clichés imprimés et le compte-rendu d’examen sont généralement envoyés par courrier.
Le radiologue va examiner toutes les coupes, ces tranches d’images de la région examinée. Des images généralement en trois dimensions qui vont permettre d’analyser la taille, la forme et l’endroit exact d’éventuelles anomalies. Il rédige ensuite un rapport, transmis au médecin traitant.