La fibrillation ventriculaire idiopathique est un trouble du rythme cardiaque rare qui se caractérise par des battements anarchiques des ventricules du cœur. Empêchant toute contraction cardiaque efficace, elle provoque une perte de connaissance en quelques minutes jusqu’à conduire, dans certains cas, au décès du patient.
La fibrillation ventriculaire est dite « idiopathique » lorsqu’elle se présente sur un cœur sain et qu’aucune cause spécifique ne permet de la prévenir. Les patients qui présentent une fibrillation ventriculaire idiopathique ne sont atteints d’aucune maladie cardiaque structurelle ou fonctionnelle et ne présentent aucun symptôme avant-coureur qui pourraient prévenir la maladie.
Conséquences
La fibrillation ventriculaire idiopathique est caractérisée par un rythme cardiaque anarchique entraînant une contraction inefficace, voire une non contraction du cœur et l’empêche de remplir sa fonction de pompe. Le sang n’est alors plus distribué dans les autres organes du corps.
La fibrillation ventriculaire idiopathique est donc une forme d’arrêt cardio-respiratoire qui entraîne une perte de connaissance rapide et peut être mortel si la victime n’est pas prise en charge immédiatement.
Causes
La fibrillation ventriculaire idiopathique se produit sans qu’aucune cause sous-jacente soit identifiée. Les patients ne présentent aucune maladie cardiaque structurelle ou fonctionnelle ni d’anomalies connues qui pourraient prévenir la maladie.
On estime que les patients qui présentent une fibrillation ventriculaire idiopathique sont probablement atteint d’un trouble d’ordre génétique inconnu pour l’instant. De ce fait, et étant donné la probabilité qu’il s’agisse d’un trouble familial, il est recommandé aux membres de la famille du patient d’effectuer des examens et tests médicaux.
Symptômes
Caractérisée par des battements cardiaques trop rapides et chaotiques, les symptômes de la fibrillation ventriculaire peuvent consister en :
- des palpitations cardiaques : sensation de battements cardiaques rapides, irréguliers ou “sautants”
- étourdissements ou vertiges
- perte de connaissance
Diagnostic
En l’absence de pathologie cardiaque pouvant être identifiée comme à l’origine de la fibrillation ventriculaire, on parle de fibrillation ventriculaire idiopathique. Cela signifie que le diagnostic de ce trouble du rythme cardiaque ne peut intervenir de manière préventive.
Des examens peuvent être effectués pour établir l’origine de la fibrillation ventriculaire (infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, présence d’une cicatrice sur le muscle cardiaque, cardiomyopathies, cardiopathie congénitale…).
Si ces derniers ne permettent pas d’identifier une cause évidente, alors la fibrillation ventriculaire est dite idiopathique.
Traitement
La fibrillation ventriculaire est l’arythmie cardiaque la plus grave et a pour conséquence l’arrêt cardio-respiratoire pouvant conduire jusqu’à la mort subite cardiaque.
En cas d’arrêt cardio-respiratoire, le premier traitement consiste à prodiguer les gestes qui sauvent afin d’assurer l’apport en sang oxygéné vers les organes vitaux, et surtout vers le cerveau pour éviter tout risque de mort cérébrale.
En attendant l’arrivée des secours :
1. Alerter
2. Masser
3. Défibriller
Chaque minute passée sans masser une personne en arrêt cardiaque, c’est 10% de chance de survie en moins !
Après la restauration du rythme cardiaque, le patient est pris en charge et bénéficie d’un traitement destiné à contrôler la fibrillation ventriculaire.
Il peut s’agir :
– de l’implantation d’un défibrillateur automatique implantable : le défibrillateur automatique implantable surveille en permanence le rythme cardiaque et délivre automatiquement un choc électrique dans le cas où le rythme cardiaque devient anormal. Le choc resynchronise ainsi les battements du cœur pour récupérer une contraction cardiaque efficace et ainsi redonner au cœur son rythme régulier.
– d’un traitement médicamenteux anti-arythmique parfois. Ces médicaments ont pour objectif de stabiliser le rythme cardiaque et prévenir les épisodes de fibrillation ventriculaire
Relecture et validation : Pr Frédéric Sacher, cardiologue CHU Bordeaux